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Rousseau à Besançon
François JACOB (dir.), Ed. Cêtre, 2002
Parce qu'il y est venu ! Tous les rousseauistes connaissent la version romancée qu'Abel Monnot, dans les Etudes comtoises, donne en 1946 de l'arrivée de Jean-Jacques en terre bisontine : "Le 28 juin 1732, vers le soir, un cavalier entrait à Besançon, par la porte Notre-Dame, au faubourg Tarragnoz. L'étroite voûte franchie, il s'arrêta devant le porche du corps de garde où des soldats assis causaient et fumaient..."
C'est effectivement en 1732 que Rousseau, qui a décidé de se lancer dans la carrière musicale, se rend à Besançon afin d'y rencontrer François-Esprit Blanchard, alors maître de musique à la Cathédrale. Les conditions de ce voyage nous sont seulement connues par deux lettres et le récit d'une page des Confessions. Bien plus, le mystère s'épaissit lorsqu'il est question, chez certains critiques, d'un second voyage que Rousseau aurait fait à Besançon, quelques années plus tard, pour le compte de Madame de Warens. Sans entrer dans les détails, il est aisé de voir que la cité franc-comtoise n'était pas étrangère à Jean-Jacques, et qu'elle a même joué un rôle non négligeable dans son apprentissage musical.
Les déambulations de Rousseau l'ont amené à traverser le Jura et à parcourir la vallée d'Arbois : on se souvient de la brioche achetée, non sans un vif sentiment de culpabilité, et précisément destinée à accompagner la dégustation d'une bouteille de vin d'Arbois. Besançon se présente donc comme l'extrémité d'une zone qui est à la fois celle des voyages réels de Jean-Jacques et celle des nombreux centres de recherche consacrés à l'étude de son œuvre. Le présent volume se situe d'ailleurs dans le prolongement du colloque organisé par Jacques Berchtold à Genève sur La Nouvelle Héloïse, preuve, s'il en était encore besoin, de la capacité d'accueil et d'initiatives "rousseauistes" de toute cette zone géographique.
Ce volume se veut l'occasion d'une réflexion de fond sur les liens unissant, au XVIIIe siècle, par-delà même l'œuvre de Rousseau (et néanmoins à partir d'elle), littérature et musique. La musique est-elle par exemple le moment d'une réécriture de l'âge d'or ? Le débat entre mélodie et harmonie se suffit-il à lui-même ? Ne nourrit-il pas des visées plus politiques ? Quel est le rôle de l'errance dans le développement du goût musical ? On peut songer ici à l'importance de certains récits du quatrième livre des Confessions et, plus tard, aux voyages de Burney. Autant de questions qui permettront de définir une problématique d'ensemble à laquelle chacun, dans sa spécialité, portera un élément de réponse. Car ce volume, par les compétences diverses qu'il met en œuvre, et qui touchent aussi bien à l'histoire locale qu'à la musicologie ou à la littérature, se veut d'être le fruit d'un travail collectif.
____________________
ISBN : 9782878231182
Prix : 24 EUR
C'est effectivement en 1732 que Rousseau, qui a décidé de se lancer dans la carrière musicale, se rend à Besançon afin d'y rencontrer François-Esprit Blanchard, alors maître de musique à la Cathédrale. Les conditions de ce voyage nous sont seulement connues par deux lettres et le récit d'une page des Confessions. Bien plus, le mystère s'épaissit lorsqu'il est question, chez certains critiques, d'un second voyage que Rousseau aurait fait à Besançon, quelques années plus tard, pour le compte de Madame de Warens. Sans entrer dans les détails, il est aisé de voir que la cité franc-comtoise n'était pas étrangère à Jean-Jacques, et qu'elle a même joué un rôle non négligeable dans son apprentissage musical.
Les déambulations de Rousseau l'ont amené à traverser le Jura et à parcourir la vallée d'Arbois : on se souvient de la brioche achetée, non sans un vif sentiment de culpabilité, et précisément destinée à accompagner la dégustation d'une bouteille de vin d'Arbois. Besançon se présente donc comme l'extrémité d'une zone qui est à la fois celle des voyages réels de Jean-Jacques et celle des nombreux centres de recherche consacrés à l'étude de son œuvre. Le présent volume se situe d'ailleurs dans le prolongement du colloque organisé par Jacques Berchtold à Genève sur La Nouvelle Héloïse, preuve, s'il en était encore besoin, de la capacité d'accueil et d'initiatives "rousseauistes" de toute cette zone géographique.
Ce volume se veut l'occasion d'une réflexion de fond sur les liens unissant, au XVIIIe siècle, par-delà même l'œuvre de Rousseau (et néanmoins à partir d'elle), littérature et musique. La musique est-elle par exemple le moment d'une réécriture de l'âge d'or ? Le débat entre mélodie et harmonie se suffit-il à lui-même ? Ne nourrit-il pas des visées plus politiques ? Quel est le rôle de l'errance dans le développement du goût musical ? On peut songer ici à l'importance de certains récits du quatrième livre des Confessions et, plus tard, aux voyages de Burney. Autant de questions qui permettront de définir une problématique d'ensemble à laquelle chacun, dans sa spécialité, portera un élément de réponse. Car ce volume, par les compétences diverses qu'il met en œuvre, et qui touchent aussi bien à l'histoire locale qu'à la musicologie ou à la littérature, se veut d'être le fruit d'un travail collectif.
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ISBN : 9782878231182
Prix : 24 EUR