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Journée d'études | La revie littéraire autour de Louis Calaferte
La revie littéraire vous attend ! Connaissiez-vous Louis Calaferte ?
En juin 1987, dans la revue Roman 20-50, Paul Renard a utilisé la notion de « revie littéraire » afin d’attirer l’attention sur les auteurs et les œuvres romanesques considérés comme injustement oubliés. Grâce à plusieurs chercheurs parmi lesquels Bruno Curatolo (Université de France-Comté) et François Ouellet (UQAC), la « revie » a ensuite été intégrée à des programmes de recherche visant à interroger la manière dont l’histoire littéraire a été écrite et à créer de nouvelles dynamiques de lecture. Les écrivains de la « revie » sont les écrivains oubliés qui se font connaître plus tardivement à un large public grâce à une mode, un évènement ou une recherche spécifique. En somme, la « revie littéraire » pourrait se considérer comme une historiographie de la mémoire littéraire.
Cette journée d’étude a un double objectif : d’une part présenter les nouveaux acquis de la revie littéraire et s’inscrire à la suite des recherches présentées lors de la demi-journée d’étude du 28 janvier 2022 (La « revie littéraire » : prolégomènes) à l’université Jean Moulin Lyon 3. Et d’autre part, d’observer des cas pratiques, en particulier celui de Louis Calaferte (1928 – 1994), écrivain du patrimoine lyonnais dont la réception contemporaine reste à étudier et qui n’a pour l’instant eu droit qu’à de rares manifestations scientifiques, notamment à l’Université de Dijon en octobre 2014. Notre journée se déroulera en deux temps : présentation des derniers travaux sur Louis Calaferte et approfondissement théorique sur la revie littéraire à partir d’écrivains oubliés – Louis Dumur, Henri Vincenot, René Barjavel et Gérald Hervé.
Toutefois, on se penchera également sur l’exacte portée de la métaphore de la « revie », laquelle envisage de manière binaire, voire manichéenne (mort vs vie) la question de la vie d’un auteur au-delà de sa sphère d’influence immédiate. Considère-t-on par exemple qu’un écrivain est oublié s’il est inconnu ou tout simplement méconnu du grand public ? La question de mémoire littéraire nécessite une plus ample investigation. Nous conclurons donc la journée d’étude par une table ronde d’éditeurs et libraires afin de repenser la « survie » d’un auteur à travers les époques.
PROGRAMME
M A T I N |
9h - Accueil des participants et mots d’introduction de François JACOBPREMIÈRE PARTIE – LE CAS LOUIS CALAFERTE9h30 - Myriam JOUVE (Bibliothèque Municipale de Lyon) Le fonds Louis Calaferte de la bibliothèque municipale de Lyon : une empreinte durable de l’écrivain Le fonds Louis Calaferte conservé à la bibliothèque municipale de Lyon à la demande de L. Calaferte lui-même est exceptionnel car il réunit la quasi-totalité de l’œuvre manuscrite et une partie conséquente des archives personnelles de l’écrivain : jeux d’épreuves, affiches de théâtre, dossiers de presse, dessins originaux, etc...Les bibliothèques sont les lieux par excellence de transmission de la création littéraire. Les œuvres des écrivains y trouvent naturellement leur place. Les fonds d’archives littéraires sont là pour préserver le travail de création des auteurs. C’est en effet tout le processus créatif de l’écrivain que nous permettent de percer les archives littéraires. 10h - Guillaume COMPTE (Université Jean Moulin Lyon 3) Écrire la fuite : le combat pour la vie de Louis Calaferte et René Barjavel De l’auteur des ruelles, aux pieds ancrés dans la mort et la chair et Dieu au bout de ses lèvres d’esthète, au conteur des étoiles et ses promesses d’apocalypse prochaines, il semble exister un fossé tant esthétique que philosophique. Tous deux se retrouvent toutefois dans leur commune volonté d’échapper à un destin tragique – qu’il soit personnel ou collectif – et dans une quête obsessionnelle de la vie. 10h30 - Victor DA ROCHA (Université Jean Moulin Lyon 3) Le Maître Faust de Louis Calaferte : une écriture de soi ? Gravement atteint par la maladie, Louis Calaferte (1928 – 1994) écrit Maître Faust en 1992, soit deux ans avant sa mort. Il reprend à son compte le mythe faustien après que Thomas Mann, Mikhaïl Boulgakov et Paul Valéry l’ont réactualisé au cours du XXe siècle. Est-ce là une réécriture dans le sillon de ces auteurs qui ont voulu moderniser la figure de Faust ou bien une œuvre davantage rongée par les préoccupations personnelles de son auteur ? Il sera ainsi question d’un dialogue entre la pièce de Goethe et de l’aspect testamentaire de ce récit. 11h - François JACOB (Université Jean Moulin Lyon 3) « Une buée heureuse » : présence de Rousseau dans les Carnets de Louis Calaferte Rousseau et Tolstoï sont assurément les deux figures auxquelles le travail des Carnets fait le plus référence, s'agissant de la nature des remarques journalières qui y sont consignées et de l'observation du moi qu'il présuppose. Est-il pour autant pertinent de dresser un parallèle entre le citoyen de Genève et le résident de Blaisy-Bas ? Si plusieurs lignes de force sont aisément discernables entre l'un et l'autre, certaines tensions n'en sont pas moins perceptibles, qui poussent Calaferte à privilégier la lecture des Confessions. C'est de ce dialogue d'outre-tombe qu'il sera ici question avec, éminemment centrales, les deux questions de la nature du mal et de l'existence de Dieu. 11h30 - Discussions |
A P R E S - M I D I |
DEUXIÈME PARTIE – LA REVIE LITTERAIRE14h30 - Françoise DUBOSSON (Haute Ecole de Gestion de Genève) Quel(s) media(s) pour la revie aujourd’hui ? : brève analyse du cas de Louis Dumur Comme l’a si justement relevé Hervé Baudry, une revie « réussie » passe par la création, l’engagement d’une communauté autour d’une œuvre et de son auteur. Si certains moyens semblent évidents, comme l’édition ou la réédition de textes, quelles autres formes d’action explorer, en ce siècle de communication dématérialisée, pour avancer à la rencontre d’un nouveau public ? 15h - Hervé BAUDRY (Université nouvelle de Lisbonne) Un processus de revie : les inédits de Gérald Hervé (1928-1998) Près des deux tiers de l’œuvre de l’écrivain Gérald Hervé (1928-1998) sont demeurés inédits de son vivant. Quant aux textes publiés par ses soins, ils ne couvrent qu’une période d’un peu moins de deux décennies, entre 1971 et 1989. Ajoutons à ce diptyque que le texte le plus considérable a vu le jour très peu de temps après sa disparition tragique. Ainsi l’œuvre, dans sa réalité accessible ou non, se voit-elle marquée par une chronologie fortement perturbée. Cette situation particulière incite à nous interroger sur les particularités et les objectifs du travail critique et éditorial entre revie littéraire et édition posthume à brève et longue échéance. 15h30 - Odin GEORGET (Université Jean Moulin Lyon 3) Pistes pour une revie littéraire d'Henri Vincenot Henri Vincenot semble évoluer en marge de la revie littéraire. Encore connue, publiée et lue, une partie conséquente de son œuvre demeure pourtant oubliée, méconnue, voire ignorée. En ce cas, la question suivante se pose : face à cette lecture partielle et partiale, les outils théoriques de la revie littéraire peuvent-ils aider à proposer une approche plus complète de son œuvre ? 16h - Hervé BAUDRY (Université nouvelle de Lisbonne), Éric DUSSERT (Bibliothèque nationale de France), David PIOVESAN (Université Jean Moulin Lyon 3) Table ronde en présentiel : bilan des acquis théoriques de la « revie ». 17h15 Conclusion et fin des débats |
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Organisation
Responsable scientifique
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- François JACOB (MARGE-Lyon3)