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Colloque interdisciplinaire | L'absence : aux origines du langage et du transfert
Ce colloque interdisciplinaire abordera la fabrication du signe et du langage en lien avec l'absence et le processus de psychisation de cette dernière qui est aussi à l'origine du transfert. L'absentement de la présence perceptive de l' "objet" n'est pas un processus automatique pour le sujet et soulève de nombreuses questions.
Les éthologues ont étudié à leur manière les systèmes de communication des humains et ont toujours accordé une place importante à la place des absents au sein des modalités de l’échange. La sémiotique, quant à elle, conçoit la construction du langage humain par la création des signes qui désignent, nomment, ordonnent et instituent les places des présents et des absents. Chez le bébé, les premiers signes intègrent des structures perceptives. Ce commencement est repris par le langage corporel des adolescents et continue d'être une des sources du langage tout au long de la vie.
La désignation des places, condition princeps pour habiter le monde, semble, de ce fait, être au fondement du langage. Elle se construit et s’élabore à travers l’intervention des absents, présents dans le langage et la langue par l’intermédiaire de signes. La création, l'appropriation et le remodelage de ces signes qui donnent du sens à ce qui se vit dans les relations ― soit entre les absents, soit entre les présents, soit encore entre les présents et les absents ― suppose l’inscription dans une temporalité et une histoire. Au-delà de l'existence, en langue, du mot même d'«absence», il est des réalisations langagières capables de signifier l’absence en tant que telle, tantôt totale, tantôt partielle, tantôt saisie dans sa brutalité, tantôt décrite dans un mouvement d’éloignement.
L’exemple ouvert à toutes les analyses est bien sûr celui de la négation linguistique. La présence des absents joue probablement le même rôle dans le mouvement transférentiel de la situation analytique : le dispositif de celle-ci favorise la mise en œuvre de l’«hallucination négative» qui actualise, à travers des investissements psychiques sur les personnes présentes dans le dispositif, les mouvements pulsionnels des origines du sujet envers les personnages absents qui ont marqué les premières relations de sa vie. C’est par l’émergence de nouvelles représentations-signes que le travail des protagonistes de la situation analytique permet au sujet de (re)donner du sens à ce qui le constitue et le meut depuis l’origine. C’est aussi ce qui lui permet de (re)créer du sens pour sa vie présente et à venir. De nombreuses questions restent à élucider sur les articulations que ce mouvement présuppose : entre le perceptif et le signe, entre l’instituant et le signe, entre le pulsionnel et la représentation, entre le transfert, le rêve et l’interprétation
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INFOS PRATIQUES
Frédérique Lozanorios
frederique.lozanorios@univ-lyon3.fr
Colloque / Séminaire
ThématiqueManifestations scientifiques, Culture, Langues littératures et civilisations étrangères, Lettres, Sciences sociales, Recherche
Partenaires
- la Maison des adolescents du Rhône
Comité d'organisation
F. Boissiéras (MARGE, EA 3712 Lyon-3)
K. Nassikas (Maison des Adolescents du Rhône, AFP, Lyon)
C. Olivier (IRPHIL, EA 4187, Lyon-3)